Beaucoup de gens ont récemment appris avec effarement que l’on
pouvait abandonner un enfant que l’on avait adopté ou qu’on pouvait le faire
adopter par une autre famille dans une sorte de «marché secondaire»!
Des
scandales médiatisés, notamment aux Etats-Unis
grâce à l’agence Reuters, ont montré qu’un trafic existait même et que des
personnes peu scrupuleuses voire qui abusaient des enfants en étaient soit à l’origine,
soit bénéficiaires.
Bien sûr, rétorqueront certains, adopter n’est pas toujours
une sinécure, sachant que souvent les enfants adoptables sont ceux dont
personne ne veut, pas ou plus, puisqu’ils ont des problèmes de santé physique
et psychologique ou qu’ils ne correspondent pas à l’image du petit poupon que l’on
attend, livré directement par une cigogne (une
mère adoptive américaine avait même renvoyé un petit garçon en Russie par avion
et tout seul)…
Pour autant, doit-on rappeler que lorsque l’on attend un
enfant, on ne sait jamais exactement quel enfant on mettra au monde. Est-ce une
raison pour l’abandonner s’il ne correspond pas à ce que l’on souhaitait?!
La réponse tombe sous le sens…
Adopter un enfant, ce n’est pas accorder un «droit à l’enfant»
à ceux qui ne peuvent malheureusement pas en avoir par voie naturelle – et qui
devraient donc être «satisfaits» avec la livraison d’un enfant «normal» ou «remboursés»
– mais c’est donner une chance à un enfant abandonné dans un orphelinat d’avoir
une famille et de pouvoir, alors que l’existence n’a pas été généreuse et
tendre avec lui, grandir avec le maximum d’affection pour réussir sa vie à lui.
Ce n’est pas posséder un enfant mais l’accompagner.
C’est dans ce sens alors
que le gouvernement travaille sur un projet de loi qui concerne en particulier
le droit de l’adoption, que l’on doit réformer l’adoption des enfants en France
d’autant plus que le nombre d’enfants adoptables est de moins en moins
important du fait que nombre de pays interdisent désormais à des étrangers d’adopter
«leurs» enfants.
Ainsi, il est certainement souhaitable, pour le bien de l’enfant
adoptable, qu’une enquête plus approfondie puisse déterminer, à la fois, l’envie
d’adopter et la capacité d’être des parents qui ne le maltraiteront pas et ne l’abandonneront
pas.
De même, il faut sans doute permettre plus d’«adoptions
simples» afin que des enfants puissent être recueillis dans des familles
tout en gardant un lien avec leurs parents biologiques qui ne les ont pas
abandonnés légalement et dont beaucoup espèrent pouvoir être réunis avec eux un
jour.
Cela permettrait de faire cesser ce scandale qui fait qu’un
enfant peut passer toute sa vie jusqu’à dix-huit ans dans une institution parce
qu’il ne se trouve pas dans le cas d’une «adoption
plénière».
Nous ne nions pas les difficultés de l’adoption ainsi que la
mise en place d’une législation optimum, ni même que les cas de maltraitance ou
d’abandon soient rares.
Néanmoins, l’existence de ces derniers, parfois
au-delà du sordide, rend indispensable de prendre toutes les précautions nécessaires.
Dans toute cette réflexion sur l’adoption, une chose est
sûre, c’est l’intérêt et la sécurité de l’enfant qui doivent primer.
Et heureusement, il y a assez de parents adoptants qui ont
la capacité de donner ce que ces enfants abandonnés recherchent avant tout: de
l’amour.
Touche Pas Aux Enfants – TOPA[E]!
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