L’organisation European Child
Safety Alliance (Alliance européenne pour la sécurité de l’enfant) fondée
en 2000 et qui travaille en association avec la Commission de l’Union européenne vient de publier un
rapport «What
are european countries doing to prevent intentional injury to children?»
(Que font les pays européens pour prévenir les blessures intentionnelles aux
enfants?) dans lequel il recense 3000 cas par an de blessures intentionnelles
causées à des enfants de 0 à 19 ans et ayant entraîné le décès de ceux-ci.
Et l’organisation
de préciser que «Les décès dus à des blessures intentionnelles ne
représentent que la partie visible de l’iceberg et, même dans ce genre de
situations où les données sont les plus poussées, certains éléments laissent
penser que les décès dus à de la maltraitance encodés comme homicides
infantiles pourraient ne refléter que 20 à 33 % des cas réels».
European Child Safety Alliance indique que «Les blessures
intentionnellement infligées aux enfants, qui comprennent la maltraitance, la
violence infligée par d’autres enfants et la violence dirigée contre l’enfant
lui-même et pouvant aller jusqu’au suicide, ont des impacts négatifs à vie sur
les enfants, les familles et la société et nécessitent dès lors de se voir
accorder une attention accrue dans les plus brefs délais».
Selon elle, «Au sein de l’UE, le droit des enfants à une vie
sûre est entravé par l’incohérence régnant en matière d’adoption et de
déploiement de politiques s’appuyant sur des éléments concrets en vue de lutter
contre les blessures intentionnellement infligées aux enfants».
Ceci est d’autant moins compréhensible que des «politiques
dont l’efficacité a été prouvée en la matière afin de protéger les citoyens les
plus vulnérables d’Europe et la société de demain» existent.
Pour Isabelle Durant, vice-présidente du Parlement européen «La violence faite aux enfants doit se voir accorder une attention cruciale et sans cesse renouvelée, plutôt que d’être contemplée en silence».
«Les politiques de lutte contre les blessures intentionnellement infligées aux enfants menées par les États membres manquent de supervision et de suivi», explique de son côté Joanne Vincenten, directrice de la European Child Safety Alliance. «Il est essentiel de savoir si et dans quelle mesure des politiques de prévention sont déployées et d’en connaître l’impact si nous ne voulons pas que cet investissement visant à protéger les enfants soit vain.»
Touche Pas Aux Enfants – TOPA[E]!
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