Peu de personnes répondraient aujourd’hui qu’il est
acceptable que des enfants soient maltraités, martyrisés, agressés, violés ou
tués.
Nos sociétés ont, de ce point de vue, avancé.
Tant mieux.
Cependant, les mots ne suffisent pas (même si signifier les
choses est important), il faut des actes.
Et, dans le cas qui nous intéresse, cela passe évidemment
par la prévention et la répression mise en place par l’appareil étatique (ainsi
que de la coopération internationale).
Surtout, cela passe aussi par une mobilisation citoyenne de
tous les instants.
Quand nous disons cela, nous affirmons que ce n’est pas
suffisant de s’indigner quand des actes répréhensibles sont commis contre les
enfants puis en oubliant, ce n’est pas suffisant de marquer sa sympathie lors
de campagnes contre les violences faites aux enfants puis en oubliant, ce n’est
pas suffisant de donner simplement de l’argent aux associations qui luttent
contre les comportements criminels envers les enfants puis en oubliant.
Non, il faut que tous nous soyons constamment imprégnés de
cette nécessité de rendre la société accueillante pour les enfants, il faut
constamment que nous soyons capables de nous mobiliser pour dire qu’un enfant
maltraité est une ignominie, il faut que nous soyons constamment éveillés.
Evidemment, cela ne veut pas dire que nous devions consacrer
tout notre temps à cette lutte contre les violences faites aux enfants.
Ce n’est pas possible et pas nécessaire, d’ailleurs.
Ce qu’il faut, c’est que nous répétions sans cesse,
collectivement, qu’une société ne peut se regarder dans le miroir que si elle
est respectueuse pour les enfants.
Cela passe par la vigilance afin que la sécurité des enfants
soient assurées; cela passe par le rappel à nos dirigeants par des pétitions et
des manifestations que nous les tenons comptables de cette sécurité dans leurs
responsabilités publiques; cela passe par la participation aux campagnes d’information
et de dénonciation sur les violences faites aux enfants.
Avec les nouvelles technologies de l’information à notre
rescousse cela prend beaucoup moins de temps que l’on croit.
En revanche, cette mobilisation possède une force, une
puissance sans pareilles.
Alors, à force, cette pression citoyenne fera reculer l’indignité
subie par les enfants et nous-mêmes, nous serons enfin ces vigies
indispensables pour que celle-ci ne puisse se produire parce qu’éveillées.
La cause des enfants ne peut être celle d’une campagne si
bien faite soit-elle (voir la
campagne d’Innocence en danger) ou d’une année spéciale si remplie
soit-elle (voir
la demande en ce sens de Valérie Trierweiler), elle doit être une cause
mondiale de tous et de tous les jours.
Touche Pas Aux Enfants – TOPA[E]!