«J’ai des droits. J’ai le droit à l’éducation, j’ai le droit de jouer, j’ai le droit de chanter, j’ai le droit de parler, j’ai le droit d’aller au marché, j’ai le droit de m’exprimer.»

Malala Yousufzai

mercredi 20 novembre 2024

L'Editorial d'Alexandre Vatimbella. Droits de l’enfant bafoués et politiques natalistes agressives ou l’obscénité à son paroxysme


On manque parait-il d’enfants mais ceux qui sont déjà là sont tués, agressés, maltraités, violés, outragés de par le monde.

Parce qu’on ne manque pas d’enfants pour les aimer, les choyer, leur apporter tous les soins et l’attention dont ils ont besoin pour qu’ils s’épanouissent, qu’ils soient heureux et qu’ils deviennent des grandes personnes qui auront une belle vie et qui, en retour, s’occuperont de leurs enfants avec la même bienveillance et le même amour.

Non, on manque d’enfants pour en faire des producteurs, des consommateurs, des soldats, des payeurs de nos retraites et pour tous les pays qui adoptent des politiques natalistes dont certaines deviennent de plus en plus agressives pour être plus puissants économiquement, politiquement, militairement et culturellement.

Quelle indécence de réclamer aux couples de peupler encore plus la Terre pendant que tous les jours des enfants meurent de faim, que pour beaucoup d’entre eux, ils n’ont aucun avenir quand d’autres ne parviendront jamais à l’âge adulte.

Ici, ils deviennent à moins de dix ans des soldats, des épouses de vieillards, des travailleurs dans des conditions inhumaines, des objets sexuels.

Ici, ils sont constamment endoctrinés, désinformés, utilisés jusqu’à plus soif pour des motifs qui ont le plus souvent comme but d’en faire de bons petits soldats qui n’auront que la haine et la violence comme moyens d’expression.

Et dans les pays, il y en a, qui protègent les enfants par des lois, ils ne sont pas des «rois» comme on l’entend dire de personnes qui manifestement n’ont aucun respect pour eux mais sont les fils et les filles de ceux qui se considèrent comme tels et qui en font de simples objets de représentation de leur narcissisme.

Ici, d’ailleurs, malgré la protection qui leur est offerte, beaucoup trop d’enfants sont tués, violés, maltraités et certains ne mangent pas à leur faim et ne disposent pas d’un toit.

Oui, les respect des enfants n’est que trop souvent une simple posture.

Pour que le monde soit vraiment accueillant pour les enfants, il faudrait une vraie prise de conscience et une vraie révolution des comportements.

Constatons avec tristesse que ce n’est pas le cas.

En cette journée des droits de l’enfant, ces politiques natalistes sont vraiment obscènes.

Ayons donc la dignité nécessaire pour faire cesser cette déplorable comédie et enfin respecter les enfants.

Alexandre Vatimbella